Soutenir les Goodyear
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Les comités de soutien aux Goodyear
Un bref rappel des faits :
Le 12 janvier 2016 le tribunal correctionnel d’Amiens a condamné 8 anciens salariés de l’usine Goodyear d’Amiens, dont le délégué CGT Mickaël Wamen, à une peine de deux ans de prison dont 9 mois ferme, assortie d’une mise à l’épreuve de 5 ans. Le chef d’inculpation est la séquestration de personnes sur leur lieu de travail. En 2014, ces salariés avaient retenu durant trente heures – sans violence- deux cadres de leur entreprise au moment d’un conflit social à la suite de l’annonce de plus de 800 licenciements.
Cette lourde peine est une première s’appliquant à des syndicalistes et une étape supplémentaire vers la criminalisation des actions syndicales qui pourrait se poursuivre avec la condamnation de salariés d’Air France. Il faut également rappeler que l’entreprise et les cadres avaient retiré leur plainte et que c’est le parquet (et donc le ministère de la justice) qui a maintenu les poursuites. Il s’agit donc bien d’un message politique de ce gouvernement en direction des syndicats et des salariés.
Action locale
A l’appel de l’UD- CGT une soixante de personnes signataires de l’appel en faveur des salariés de Goodyear se sont réunies le mercredi 24 février afin de mettre en place un comité de soutien bas-rhinois. Etaient invités et représentés : des organisations politiques (PG, NPA, PCF, PCOF, CCA, MJCF) des associations (ATTAC) des syndicalistes (CGT, FSU, SUD, UNEF).
Des comités de soutien s’organisent dans toute la France et proposeront des actions locales. La coordination nationale est pilotée par la CGT et une réunion aura lieu le 12 mars à Paris afin de décider d’une action d’envergure nationale. Le point fort devrait être un rassemblement massif à Amiens (lieu d’implantation de l’entreprise) au moment du procès en appel dont la date n’est pas encore connue.
Localement, il a été décidé de tenir un meeting fin mars en présence de syndicalistes de Goodyear-Amiens.
Les initiateurs de ce comité de soutien sont ouverts à l’implication des organisations politiques et à leurs analyses. Les interventions au cours de cette première réunion ont pointé le lien entre le cas des Goodyear et la politique de « dynamitage » du code du travail et des libertés publiques menée par le gouvernement Valls.
Une deuxième réunion pour caler l’organisation de ce meeting aura lieu le 16 mars et le PG67 y sera représenté.