Aux urnes citoyens !

Publié le par J.C. VAL

Les élections présidentielles approchent (10 et 24 avril 2022), les meetings et actions militantes vont se multiplier dans le pays. Le meeting d’ouverture de la campagne de « l’Union Populaire » c’est justement dimanche prochain, à La Défense (Puteaux, « espace grande arche ») à partir de 14h30. Et il va falloir faire avec toutes les restrictions et « empêchements de démocratiser en rond », la COVID fournissant au gouvernement et à ses technocrates le merveilleux prétexte pour tout étouffer, les vigueurs et la liesse du peuple rassemblé en premier lieu.

A droite toute !

Ce que l’on sait aussi depuis ce jeudi, c’est qu’il y aura une ou un candidat.e de droite dure (Eric Ciotti et Valérie Pécresse sortent à l'instant vainqueurs - et dans l'ordre - du 1er tour de la primaire interne à LR) ... on serait presque tentés de dire, de droite extrême

N.B. (ajout du 05 décembre) : C'est finalement Valérie Pécresse qui est sortie du chapeau ce samedi 04 décembre, avec plus de 60% des votants à cette primaire interne à LR. Une fois encore les 140.000 adhérents inscrits se sont fortement mobilisés (près de 80% de votant) et ont largement choisi Valérie Pécresse, dont l'un des objectif phare est de ... supprimer 150000 postes dans la fonction publique (certes, un peu moins que ce qu'avançait Eric Ciotti). En revanche elle dit ne pas reprendre la mesure punch d'Eric Ciotti qui veut créer un "Gantanamo à la française", tout en certifiant tout de même proposer [sur la question de l'islaminsme] "l'extension du crime d'intelligence avec l'ennemi" ... belle ambiance !

On devine que durant cette campagne à venir, cette ʺdroite dureʺ va rivaliser d’enchères avec la ʺdroite extrêmeʺ, en objectifs de destruction (des solidarités, des biens communs, de la fonction publique, des structures sociales d’aide aux plus démunis, etc.) et d’exclusion (des pauvres, des minorités, des étrangers, des ʺalternatifsʺ et autres ʺcontestatairesʺ, etc.).

Brumaire

Brumaire

Gauche contre droite : ce combat qu'il n'est plus possible d'effacer

Pour une fois le clivage sera donc net et … l’espace disponible pour l’eau tiède, réduit. Il faut que chaque citoyenne et citoyen en prenne conscience, sous peine d’en prendre « plein la poire » … pour au moins 5 années, qui s’annonceraient alors terribles !

Le scrutin présidentiel sera bien une bataille entre 2 grands projets de société : l’un réservé aux élites de toutes espèces s’appuyant sur tous les obscurantismes possibles. Le second, seul capable d’apporter l’espoir dont le Peuple a besoin, lui qui est raboté, ignoré, méprisé depuis si longtemps et que la macronie a achevé d’éreinter.

Détestation

Détestation

Notre seul espoir : l'Avenir en Commun !

La détestation populaire pour le monarque républicain est si profonde que seule l’abstention massive permettrait de masquer son échec et ses conséquences mortifères pour le Peuple. Gageons que cette fois, comme pour tous les scrutins présidentiels précédents, la mobilisation par les urnes sera puissante et l’abstention reculera.

Réglons de suite la question du recours à micron 1er : le mutant n’aura rien apporté en 5 ans aux plus modestes et aux précaires. Pas même un brin de dignité, ni bien sûr un cautère … sur une jambe de bois ! Le Peuple claudique, trébuche en permanence, peine à se relever : il ne demande qu’à retrouver la dignité et la considération qu’on lui a volées. « L’Avenir en Commun » est son seul espoir. Quant à la planète, sans une rupture radicale avec le seul modèle de production, de distribution et de consommation qu’on lui propose (à droite comme au centre), son sort est scellé : réchauffement climatique (avant la ʺglaciationʺ qui suivra), montée générale des eaux maritime et régimes hydrologiques bouleversés en précipitations catastrophiques à un bout de la planète et sécheresse incendiaire à l’autre bout. Les mouvements incontrôlables de population qui en découleront forcément ne sauront être retenus par digues et murailles. Dans ces circonstances la violence serait forcément au bout des voies de l’exode.

Le Parti de Gauche clame haut et fort que la campagne pour les élections présidentielles (et législatives qui suivront) doit s’exprimer par des propositions concrètes qui permettront aux citoyennes et citoyens de soulager les difficultés qu’ils rencontrent dans leur vie quotidienne, au sein de l’entreprise comme dans leur vie privée ou encore dans leur cadre de vie sociale.

Ils ne sont rien ... SOYONS TOUT !

Ils ne sont rien ... SOYONS TOUT !

Urgence sociale, urgence écologique et urgence démocratique: les 3 axes de notre engagement dans les campagnes à venir.

L’urgence sociale, c’est d’abord la lutte contre la précarité.

La première mesure à prendre : réhausser tous les salaires et les revenus sociaux au-dessus du seuil de pauvreté (1063 euros actuellement). La hausse immédiate du SMIC à 1400 euros nets devra rapidement le mener à 1700 euros nets. Cela permettra de solutionner les cas les plus graves de pauvreté.

Dans son sillage celle toutes les rémunérations salariales, prioritairement les plus basses, seront poussées vers le haut, permettant de récupérer collectivement les 10 points de PIB perdus depuis 1983 (de l’ordre de 230 milliards d’euros : PIB 2020 = 2300 milliards d’€) et jamais récupérés depuis. Les actionnaires et les grands groupes financiers les ont raflés sous formes de profits … qui n’ont alimenté que la spéculation et non la production réelle. Le point d’indice de la fonction publique, bloqué depuis plus d’une décennie, doit être revalorisé dans les mêmes proportions.

Fin du mois, fin du monde, même combat !

Fin du mois, fin du monde, même combat !

La seconde mesure concerne les retraites, pour la plupart indigentes et cause d’une grande pauvreté, plus particulièrement pour les femmes et les personnes les moins qualifiées. En indexant toutes les retraites sur l’évolution des salaires des actifs, les cas les plus graves de pauvreté et de précarité des personnes âgées seront également résolus. Restaurer le droit à la retraite à 60 ans à taux plein pour tous les travailleur.se.s pouvant justifier de 37,5 annuités de cotisations sociales. Les périodes de chômage et les années de perception du RSA ainsi que des années d’études au-delà de l’âge légal de fin de scolarité obligatoire (dans la limite de 10 trimestres cotisés) permettent de passer de 37,5 annuités cotisées aux 40 annuités mentionnées dans le programme. Plus une seule retraite ne doit être inférieure au SMIC revalorisé.

La troisième mesure concerne la contre-réforme du chômage (« loi Macron » 2019) devant entrer en vigueur au 1er décembre 2021 après avoir été suspendue durant la crise sanitaire. Elle doit être immédiatement abrogée car elle durcit les droits d’accès à l’assurance-chômage et diminue substantiellement les allocations versées (de l’ordre de - 25%), créant misère et dégradation des conditions de vie de plus de 1,5 million de personnes, jusqu’à leur état de santé pâtissant du renoncement à certains soins. L’abrogation de cette réforme pare au plus pressé. La peur principale des salariés est cependant de verser dans le chômage : l’objectif du Parti de Gauche est de faire disparaître cette menace en tendant au plein-emploi. Il faut donc rétablir dans un premier temps la durée légale hebdomadaire du travail à 35 heures et passer immédiatement aux 32 heures pour les métiers pénibles et de nuit, pour entamer des négociations généralisant les 32 heures à brève échéance. La réduction générale du temps de travail est impérative en cette période où 6 millions de chômeurs et autant de sous-employés ou travailleurs précaires font face à quelques centaines de milliers d’emplois non pourvus.

It's a Long Way to Tipperary

It's a Long Way to Tipperary

Enfin, la protection des salariés dans les entreprises doit se traduire par le rétablissement des Comités d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT), et de les étendre aux entreprises de moins de 50 salariés. Il faut interdire d’urgence les pratiques de « gestion des salariés par le stress », pire « par la terreur » et rendre aux producteurs le contrôle de leur outil de travail. Grâce à un renforcement de l’action syndicale et de la médecine du travail ces mesures contribueront à améliorer la santé, physique et psychique de l’ensemble des salariés, diminuant de facto les besoins de soins réparateurs tout en soulageant la charge de la Sécurité Sociale.

L’urgence sociale c’est encore la lutte contre les inégalités ...

Inégalités face à l'impôt tout d'abord, en supprimant la TVA sur un panel de denrées de première nécessité (à définir), ces taxes que chacun paye même les revenus les plus faibles qui en sont écrasés. En revanche, l’impôt sur le revenu des ménages doit revenir à un barème comprenant 14 tranches (contre 5 seulement actuellement) et des taux d’impositions élevés pour les tranches supérieures (jusqu’à 60% voire 70%) :  rétablir un impôt progressif, donc socialement juste. Voici la révolution fiscale indispensable, accompagnée d’un rétablissement de l’impôt sur la fortune (ISF) et d’une imposition sur les bénéfices des sociétés (les grosses entreprises). Voilà qui permettra une redistribution verticale … du haut vers le bas ! Actuellement ce sont l’évasion fiscale, la « flat tax » sur les revenus du capital et la fraude organisée (voir les paradis fiscaux) qui profitent à la finance ! La hausse de ces impôts directs permettra simultanément d’améliorer les finances de l’Etat malgré la baisse des recettes de type TVA (impôts indirects).

Inégalités salariales ensuite, inégalités abyssales aujourd’hui. Nous voulons ramener ces écarts de 1 à 20 (revendication empruntée aux syndicats européens) : ainsi les « patrons » ne pourront plus s’engraisser sans accorder la même augmentation aux salariés de base. Enfin nous appliquerons la règle « à travail égal, salaire égal », alors qu’actuellement les hommes perçoivent des salaires de 20 à 25% supérieurs à ceux des femmes, à qualifications et fonctions égales.

Ne pas tirer sur la corde ...

Ne pas tirer sur la corde ...

L’urgence écologique vise à sauver le seul écosystème qui permette la survie de l’espèce humaine. Pour cela, il faut appliquer la règle verte, gagner la bataille de la bifurcation écosocialiste et s’éloigner du modèle capitaliste fondé sur un productivisme débridé. Sans réflexion globale ni concertation, Macron veut relancer la production électronucléaire. Il nous faut au contraire engager les énergies renouvelables pour parvenir, au plus tard en 2050, à 100% de nos besoins énergétiques par l’éolien (offshore surtout), l’hydraulien (fluvial et maritime), le solaire, les panneaux luminescents, la géothermie, sans oublier les espoirs de l’hydrogène vert. En effet ...

Le nucléaire n’est pas propre : il produit des déchets dont on ne sait que faire. Ces déchets sont en fait déversés sur les générations futures, puisque nous ne savons pas comment les traiter. Le stockage en profondeur à Bure est la pire des solutions et la preuve de notre incompétence en ce domaine.

Le nucléaire n’est pas « sûr » : la plupart de nos centrales actuelles seront obsolètes bien avant 2050 et sont dès à présent menacées par le réchauffement climatique (défaut de refroidissement). Certaines risquent même d’être inondées : un autre « Fukushima » n’est pas loin.

Charnière ! (espèce de gond)

Charnière ! (espèce de gond)

Le nucléaire n’est pas moins cher que les énergies renouvelables, au contraire. L’exemple de l’EPR de Flamanville est éclatant ! 3 fois le coût du budget prévisionnel, 10 années de retard de construction (pour le moment !). Si l’on retient la totalité des coûts (voir le scénario NEGAWATT) le kilowatt/heure nucléaire est le plus cher de tous … sans que l’on ait pu jusqu’ici évaluer sérieusement les coûts de démantèlement et de gestions des déchets hautement radioactifs.

Enfin, le nucléaire ne nous garantit pas l’indépendance énergétique : sans ressources minières en France, nous devons importer l’uranium de pays peu stables et sûrs, Kazakhstan et Niger par exemple. Le « coût caché » de l’approvisionnement en uranium au NIGER … c’est une forte présence militaire française !

En revanche, l’option pour les énergies renouvelables créera des centaines de milliers d’emplois dégagera les énormes crédits de recherche absorbés par le nucléaire pour développer la recherche et l’investissement dans les énergies alternatives. Il faut rattraper notre retard considérable dans la mise en œuvre de ces énergies du futur.

Alice au pays des merveilles

Alice au pays des merveilles

L’urgence démocratique n’est pas le moindre des problèmes à résoudre.

 

Notre société est disloquée parce que le Peuple a été spolié : il faut qu’il reprenne le pouvoir dans les faits ! Seul un référendum constituant, préalable à l’installation d’une Assemblée constituante, pourra mener par la voie démocratique à une VIème République. Une République nouvelle, populaire, sociale, écologique et démocratique, qui restituera au Parlement son pouvoir décisionnel et législatif et se débarrassera de la monarchie présidentielle dont Macron est l’exécutant parfait.

monarchie ... destructurelle

monarchie ... destructurelle

L’exécutif doit en permanence rendre des comptes devant le législatif : nous supprimerons la procédure du vote forcé (dont 49.3). En revanche, le Peuple pourra se prononcer tout au long de la législature par la procédure du référendum, sous ses deux modalités : référendum d’initiative populaire (RIP) et référendum révocatoire. Entre 2 échéances électorales, le peuple doit pouvoir exprimer son désaccord de fond avec les orientations prises par son gouvernement lorsque ce dernier s’éloigne de ses engagements.

Enfin et pour mettre en musique nos paroles émancipatrices, la démocratie doit être la règle présidant à la campagne pour les élections législatives suivantes. Le retour à l’horizontalité doit prévaloir : c’est aux militants locaux de désigner leurs candidat.e.s, en harmonie avec la stratégie nationale. Les parachutages gazeux venus du haut des nuages, si chers aux partis « traditionnels » sont proscrits. Tout désaccord (possible) entre la base et les instances de coordination doit être démocratiquement discuté, sans pression ni opacité.

Disruption !

Disruption !

A cette fin, le Parti de Gauche revendique sa pleine responsabilité et assumera sa place primordiale dans le processus de désignations des candidats aux législatives, comme dans l’élaboration de la campagne.

Pour un Avenir en Commun

Pour un Avenir en Commun

Publié dans Actualités

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