Pour un forum des insoumis à Strasbourg et dans le Bas-Rhin, seconde réunion le jeudi 09 novembre 2017
Près d’une quarantaine d’insoumis étaient présents au premier forum local de la France insoumise le Jeudi 14 septembre 2017, en vue de la préparation de la convention de la France insoumise qui se tiendra les 25 et 26 novembre à Clermont-Ferrand. Les discussions par table d’insoumis (répartis de manière aléatoire dans la salle) ont permis de dégager un certains nombres d’axes de réflexion : nous listons dans ce compte-rendu les problèmes soulevés et des pistes avancées pour leur solution.
Besoin d’une structuration de la FI, d’où le besoin ressenti :
- d’une coordination « horizontale », notamment pour contrebalancer la tendance (toujours plus probable) de la « verticalité » et qu’elle ne l’emporte,
- de régler l’épineuse question de la répartition des financements entre les différents « Groupe d’Appui » (GA),
- d’une désignation démocratique de porte-parole pour éviter des positions publiques incontrôlées voire contradictoires, voire en rupture manifeste avec la lettre et l’esprit du programme « l’Avenir en commun ».
Faut-il pour cela que le « mouvement » devienne un « parti » ? Beaucoup de participants ne penchent pas pour cette option ; d’autres, moins nombreux, veulent bien un parti. Mais par-dessus tout l’important semble que cette nouvelle organisation soit réellement un rassemblement populaire et « citoyen ». Qu’il ne reproduise pas le « cartel d’organisations » que, par exemple, le « Front de gauche » n’a jamais réussi à dépasser : voir notamment plus loin la question de « l’adhésion directe ».
Se pose alors la question du périmètre pertinent d’une coordination de la FI, sa taille son amplitude. Il importe que cette coordination soit démocratique et constituée de contre-pouvoirs. La question de l’échelle est importante : si les GA paraissent les noyaux ou cellules de la FI, le département apparaît comme l’échelle la plus adéquate pour une « coordination ». Faut-il aussi tenir compte des « circonscriptions » (législatives, municipales, départementales) ? Le problème est qu’elles changent à chaque type d’élection.
A été soulignée l’importance de la circulation de l’info dans la FI., et ce à tous les échelons, notamment au niveau d’une « coordination ». Circulation devant se faire sous contrôle démocratique de tous les « membres », autre question épineuse que celle de la « transversalité » … dans un mouvement « gazeux » (voir la référence à cette métaphore dans l’article-entretien avec JLM – cf. le document annexé, « Le 1 »)
D’autre part, démocratie à l’intérieur signifierait révocation possible des élus et des porte-parole.
Si les GA sont le noyau de la FI, il est nécessaire qu’ils puissent se rencontrer localement pour partager les expériences et éviter des « concurrences » nuisibles à la cohésion du mouvement et néfastes à sa perception positive par la population : le concours et la coopération plutôt que la concurrence. Coopérer c’est échanger les savoirs et les compétences, autant que les informations.
Importance de l’action locale auprès des populations.
Montrer le sens commun à travers des moments festifs : des fêtes de quartier par exemple.
Toutefois il faut absolument admettre que les niveaux, degrés et intensités d’engagement de chacun ne soient pas les mêmes : rassembler, se structurer, mais sans entraver la liberté individuelle. Respecter des rythmes individuels différents dans un mouvement global de (re)structuration citoyenne et politique.
Toujours conserver le lien avec le mouvement social.
Nécessité de mettre en place une formation interne et de construire une éducation populaire.
L’objectif de la F.I. est bien la conquête du pouvoir : donc prétendre à exercer le pouvoir exécutif, mais aussi celui de « faire les lois », donc le pouvoir législatif. Ce qui renvoie bien évidemment aux institutions actuelles (celles de la 5ème République) tout en ayant la volonté de provoquer une nouvelle « Assemblée constituante » pour passer à la 6ème République. « Prendre le pouvoir » passe forcément par l’élection : se posera donc la question épineuse de la désignation des « candidat-e-s » (on l’a bien vu lors des législatives de juin 2017).
Faut-il envisager une adhésion directe à la FI ? Comment (par quel acte précis ?) se manifeste l’adhésion ? Un simple « clic » sur une plate-forme est-il suffisant ? Quel autre geste/acte « symbolique » pourrait représenter l’adhésion de manière plus significative ? Le seul fait d’une « action F.I. » peut-il être considéré comme la marque de l’adhésion ?
Enfin, des précisions ont été demandées sur le rôle de la Convention fin novembre (25 et 26, à Clermont-Ferrand). Est-elle destinée à se renouveler régulièrement ? Sera-t-elle constituante ? Le tirage au sort est-il exceptionnel (on sait maintenant qu’à Clermont-Ferrand ce seront 75% des 1500 présents) ou le mode désignation systématiquement choisi pour la suite ?
Pour quelques éléments de réponse apportés par le cadre actuel (encore très flou et bien imparfait) de la France insoumise, nous vous renvoyons à quatre documents :
1°) La stratégie décrite par Jean-Luc Mélenchon dans son interview du journal en ligne « Le 1 » apporte des réponses à un certain nombre de questions soulevées ici : nous vous joignons l’article (18-10-2017).
2°) Pour une première synthèse de la boîte à idées « Quelles modalités d’actions pour la France Insoumise ? », suivez le lien : https://lafranceinsoumise.fr/2017/10/20/synthese-de-boite-a-idees-modalites-dactions-france-insoumise
4°) La Convention de la France insoumise se tiendra donc à Clermont-Ferrand les 25 et 26 novembre 2017. Pour participer au tirage au sort et (peut-être) à cette convention, suivez le lien :
https://lafranceinsoumise.fr/2017/10/16/inscriptions-tirage-sort-ouvertes
Et localement, quelle suite donner à ce premier exercice ?
Conformément à la demande des participants à la première séance, le deuxième temps du …
Forum local des Insoumis (Strasbourg et Bas-Rhin)
se tiendra Jeudi 09 novembre (19-22 heures).
Le Groupe d’Appui de « la Marseillaise insoumise » a réservé la Salle Herrade de Landsberg à la Maison des Associations de Strasbourg (Strasbourg, place des orphelins).
Son thème reste inchangé : « Préparation de la Convention nationale des Insoumis ». En nous appuyant sur le mode de fonctionnement précédent et en vue de l’améliorer encore nous vous proposons le déroulement suivant (qui n'est pas intangible mais qui prend en compte les remarques faites par les participants au premier Forum) :
19h-19h15 : organisation des tables, bref mot d’introduction, rappel oral du mode de fonctionnement, calendrier « FI ».
19h15 – 20h15 : Travaux-échanges en tables de 6-8 personnes (placement avec tirage au sort)
20h15 – 20h45 : mise en commun par chaque rapporteur/table. Prise de note (sur papier ou clavier) par trois rédacteurs volontaires (à définir en début de séance).
Pause de 15 mn
21h -21h45 Débat-précisions complémentaires en assemblée plénière.
21h45 – 22 heures : rangement de la salle.
(N.B. : pour des raisons de facturation de la location de la salle c’est le nom du PG67 qui figurera sur l’écran d'accueil de la MAS. Bien évidemment, ce n’est pas lui qui « pilotera » cette soirée "France Insoumise".
En nous souhaitant très nombreux à cette seconde réunion (la taille de la salle permet d'accueillir du monde dans de très bonnes conditions matérielles) nous adressons nos meilleures amitiés insoumises.