L'élection présidentielle de 2022 : le verrou à faire sauter pour revenir aux "jours heureux" !
Après presque un an sans réunion du fait de la crise sanitaire que nous avons traversée et de tous les interdits qui nous en empêchaient, le Parti de Gauche a pu réunir son Conseil National ce dernier week-end à Montreuil.
A l'ordre du jour, l'approfondissement et l'actualisation de la démarche entamée voici déjà 8 ans, lorsque nous avions lancé le processus des assises nationales de l'écosocialisme (1er décembre 2012).
Des assises nationales qui avaient produit notre manifeste des 18 thèses pour l'écosocialisme (publié en février 2013, réactualisé en novembre 2018), un manifeste dont s'est largement inspiré le programme de "l'Avenir en commun" porté à l'élection présidentielle de 2017 par le candidat de la France insoumise qui recueillit alors près de 20% des suffrages, par plus de 7 millions de voix au 1er tour du scrutin. Son candidat qui manquait de peu sa présence au second tour ... pour 620.000 voix !
Une présence au second tour qui aurait très certainement changé radicalement la face de notre monde, sur l'ensemble des plans : social, économique, politique, idéologique et, non des moindres, sanitaire et hospitalier en particulier.
Point n'est besoin d'être un grand analyste stratégique (électoral) pour comprendre où ont été "aspirées", maladroitement et malencontreusement, ces 620.000 voix manquantes, du côté de "la gauche et de l'écologie" bien entendu. La réserve de suffrages des citoyens ainsi clairement positionnés était bien plus importante que ces moins de 700.000 voix. Elle doit nous permettre d'atteindre les quelques 8 Millions de voix qui assureront à notre candidat la certitude d'être présent au second tour du scrutin présidentiel de 2022 lui conférant, de fait et d'engagement, la stature de "candidat commun" et créer à nouveau cette "majorité d'adhésion" dont le peuple a besoin pour sortir de cette impasse globale !
Nous auraient ainsi été épargnées ces trois années de souffrance populaire : coup de rabot sur les services publics, chômage croissant, précarisation, désindustrialisation massive et aggravation de la crise écologique et climatique.
Sans omettre la répression et la judiciarisation de la contestation populaire, véritablement criminalisée de manière systématique par le pouvoir issu de cette élection présidentielle de 2017, suivie de l'élection législative qui ne nous a pas permis de lui faire barrage malgré une percée remarquée du groupe parlementaire de la France Insoumise.
Il nous faut donc remettre l'ouvrage sur le métier et les fers au feu.
2022 approche très vite et nous risquons d'être privés de nos moyens privilégiés pour la popularisation de notre programme : les immenses rassemblements qu'à chaque fois les prises de parole en public de Jean-Luc Mélenchon ont entraînés, dans une atmosphère de liesse populaire portée par l'espoir de revivre enfin et tout prochainement, les jours heureux. La menace de contagion par la CoVid19 permettant de réarmer à tout moment la mesure drastique du confinement interdira de tels regroupements de milliers de personnes ; nous devons donc trouver rapidement d'autres vecteurs de la mobilisation populaire.
Mais nous saurons pallier cette difficulté par notre mobilisation exemplaire et sans relâche durant les "600 jours" à venir !
La première condition est donc de nous y prendre tôt, pour construire à nouveau ce fort "sentiment d'empathie" qui reste la clef de notre victoire et nous permettre de "sortir positivement de cette zone de détresse".
C'est en ce sens que le Conseil National du Parti de Gauche a pris les devants et bousculé son ordre du jour en son début (à la marge, le reste étant inchangé) et lancé immédiatement un appel à Jean-Luc Mélenchon pour déclarer sans attendre sa candidature à l'élection présidentielle de 2022.