Présidentielles : pour les 18 mois à venir notre parti pris est celui de l’optimisme de l’action.
Année après année, mois après mois, semaine après semaine, nous nous éloignons du modèle idyllique que l’on nous avait offert en rêve universel aux lendemains qui chantent de l’après-seconde guerre mondiale. Y compris sur le plan politique, tant nous voyons notre propre régime s’enfoncer sans vergogne dans une forme autoritaire.
Le modèle des « 30 glorieuses », caractérisé par l’abondance de la production et sa rationalisation ainsi que sa planification, par la multiplication des équipements collectifs publics, devait pourtant nous conduire vers « la croissance pour tous » et le bonheur partagé. En réduisant les inégalités, inégalités de conditions de vie autant que d’espérance de vie et dans un climat mondial de paix et de prospérité partagée. Mais progressivement, c’est « le marché » qui a pris toute la place et le capital a monopolisé les rênes.
Aujourd’hui, nul ne peut plus occulter les conflits qui se multiplient, à l’intérieur des pays autant qu’entre plusieurs d’entre eux, les mouvements migratoires qui en découlent et qui sont plus dramatiques et inhumains les uns que les autres, les catastrophes qui se succèdent.
Des catastrophes qui ne sont pas toujours « naturelles » ou imprévisibles. Les accidents des centrales nucléaires de Tchernobyl (avril 1986) puis de Fukushima (mars 2011) sont gravissimes pour l’avenir de l’humanité, tant leurs déchets sont impossibles à contenir. Les pandémies sont menaçantes pour la survie de l’humanité et, maintenant, directement liées aux conditions d’exploitation du milieu naturel et du règne animal : grippes aviaires (2005 et 2020), H1N1 (2009), CoVid (2019). La fonte accélérée des glaces et du pergélisol (permafrost) est directement reliée à notre système productiviste qui gaspille l’énergie et sature l’air de gaz carbonique, provoquant l’accélération de l’effet de serre qui fait monter la température globale à la surface du globe. La raréfaction de l’eau potable en certains points du globe fait face aux inondations paroxystiques cycliques en d’autres, rendant impraticables et inhabitables des parts croissantes de la surface du globe : le 1/3 du territoire de l’un des pays les plus pauvres au monde … et des plus denses, le Bangla-Desh, est menacé de submersion … à très court terme !
Mais cela se complique et s’aggrave encore avec cette pandémie de COVID-19, dont les conséquences se font maintenant ressentir jusque dans la déstabilisation de nos institutions politiques et citoyennes.
La crise de la Covid-19 est en effet une crise sanitaire, économique, sociale et politique globale, et d’un niveau exceptionnel, touchant l’ensemble des régions de la planète, quoique d’intensités inégales. Elle est une épreuve pour l’humanité. Comme une dystopie devenant réalité elle nous oblige à ouvrir les yeux et remettre en question fondamentalement le modèle sous lequel nous vivions, sans souci ni conscience des dégâts qu’il génère.
Non, le retour au Monde d’avant est impensable !
La circulation du virus connaissant d’autant moins les frontières que la circulation des marchandises est déclarée libre et sans contraintes (du fait du sacro-saint « libre échange »), les gouvernements devraient être obligés de se remettre en question, sur le plan de leurs institutions internes comme sur celui des « accord internationaux » ou régionaux (Union Européenne).
Notre gouvernement Macron-Castex est pourtant incapable d’aller au-delà des formules de "communication", si ce n’est par l’affirmation quotidienne de la force et de la brutalité. Le chômage de masse, la destruction du tissu économique des entreprises de proximité, la mise en apnée du secteur de la culture qui cimente la dynamique humaine de notre société, le mépris affiché à l’égard des fonctionnaires de l’enseignement et l’abandon de ceux du secteur de la santé publique, tout cela menace notre pays de dislocation.
Il nous faut donc déconfiner l’espoir d’un monde meilleur et défendre l’unité du peuple français en envoyant le signal que nous ne sommes pas condamnés au duel Macron/Le Pen, pas plus que le désespoir ne permettra de sortir de cette dysphorie par le haut: le repli sur soi ne peut mener qu’au désastre. In fine, seule une puissante mobilisation collective et populaire pourra nous mener vers un « Avenir en commun » … radieux !
Si ce programme « l’Avenir en commun » (AEC) est notre boussole, il n’est pas à prendre ou à laisser : il est remis en ligne. Comme ne cesse de le répéter Jean-Luc Mélenchon, nous allons en parler avec tous les partis et les rencontrer au cours des prochains mois pour en débattre. La discussion restera ouverte jusqu’à octobre 2021, chacun peut y participer ( Cf. https://noussommespour.fr/programme).
Mais commençons par en examiner les axes principaux en détaillant quelque peu le 1er point, qui couronne en quelque sorte tous les autres.
Nous reviendrons plus en détail sur les 6 axes suivants dans de prochains articles, pour ne pas trop alourdir celui-ci et, éventuellement, répondre aux remarques et critiques que vous pourriez faire et désireriez porter à l’attention de tous nos lecteurs.
2° Face au chômage et à l'urgence sociale, partager les richesses, mettre au pas la finance
3° Face à la crise climatique, la planification écologique.
4° Face à la crise européenne, sortir des traités européens
5° Face à la guerre, instaurer l'indépendance de la France au service de la paix.
6° Face à la grande régression, choisir l'objectif du progrès humain.
7° Face au déclinisme, porter la France aux frontières de l'humanité.
Un programme solide, complet et articulé, fort de 70 pages environ, et qui s’est construit au fil des campagnes précédentes, sous la rédaction de multiples contributeurs associés, et validé par les « insoumis » selon une procédure démocratique encore ouverte à tous (jusqu’en octobre 2021). Un programme où l’on retrouve 90% des propositions faites par les 150 citoyennes et citoyens tirés au sort pour composer la convention citoyenne sur le climat.
Rien d’étonnant car … « nous sommes écologistes. Notre écologie populaire est rassembleuse » (Jean-Luc Mélenchon au Huffington Post, 12.11.2020 : https://www.huffingtonpost.fr/entry/presidentielle-2022-melenchon-va-mettre-son-programme-en-debat-avec-les-autres-partis).
Et comme tout lecteur attentif le sait, nous voulons instaurer une « règle verte », en lieu et place de cette « règle d’or » financière que nous imposent depuis des décennies les politiques austéritaires mises en œuvre par les traités européens iniques. Le principe de la règle verte ? Ne pas prendre à la nature davantage qu’elle ne peut reconstituer. Il faut donc planifier pour faire bifurquer toute notre économie.
Il ne s’agit pas de se contenter d’une addition de refus. Cette campagne en cours d’élaboration a pour but de construire une majorité d’adhésion. « Je veux aider à retrouver le goût du futur, de se projeter à nouveau dans l’avenir. Le peuple français déborde d’inventivité, d’intelligence et d’envie de faire autrement. L’heure est venue de lui proposer de se fédérer autour de causes communes. » (Jean-Luc Mélenchon).
« Le [programme] qui est le nôtre est un projet de rupture avec le système dans lequel nous vivons. […] Il faut donc qu’il y ait une adhésion à nos idées. […] Ce sont des idées qui sont en rupture avec le monde dans lequel on est. » (Jean-Luc Mélenchon lors de "l'émission politique" de FR3, dimanche 22 novembre)
Oui ! Pour mener à bien notre combat nous aurons besoin de tout le monde.
Mais nous savons que nul (opposant) ne nous fera de cadeau, pas davantage qu’ils ne nous en ont fait lors des campagnes précédentes. « Nous avons besoin de tout le monde. Mais nous avons appris à nous débrouiller par nous-mêmes. Et par conséquent, quelle que soit la situation, rien ne nous fera renoncer. Traverser les montagnes en creusant des tunnels avec nos ongles, vider la mer avec nos mains, nous ferons tout ce qui est nécessaire » (l'émission politique, FR3, 22 novembre 2020, point 21’40 sec.)
Belles métaphores, n'est-ce pas? En tout cas, pour ce qui concerne le Parti de Gauche … Nous sommes pour !
Et pour signer l'appel à candidature soutenant Jean-Luc Mélenchon et l'Avenir en commun suivez le lien :
https://noussommespour.fr
plus de 180000 soutiens à ce jour !